miércoles, 29 de enero de 2014

À Ostabat, en mémoire de Mgr Marcel Mendiharat

 

Messe à l'Église d'Ostabat, en mémoire de Mgr Marcel Mendiharat

Mgr Marcel Mendiharat est né le 2 mai 1914 à Ostabat Asme, Pays Basque, France. Il y reçoit son éducation primaire. Il attend au collège à Saint Palais et à l’école agricole de Oloron-Ste-Marie.
 En janvier 1931 il vient à l’Uruguay, où sa famille a des propriétés dans la campagne, près de Sacachispas, département de Soriano. Il travaille pendant quelques ans dans l`élevage, et on dit qu’il maîtrisait le lasso.
Aux 24 ans, en 1938, en suivant l’appel du Seigneur il entra au Séminaire pour le diocèse de Salto.
Il fut ordonné prêtre par Mgr Alfredo Viola le 22 juillet 1945 dans l’église de Mercedes, aujourd’hui cathédrale.
Sa première tâche pastorale est au Séminaire Mineur de Salto, jusqu’à 1954 où il est envoyé comme curé de la paroisse Saint Eugène d’Artigas.
En février 1959 il est désigné évêque coadjuteur de Salto. Il fut ordonné évêque le 18 mai de cette année. La devise de son blason épiscopal était : « Ad Iesum per Mariam », « à Jésus par Marie ».
Aux années 1962 – 1965, avec Mgr Viola il attend aux sessions du Concile Vatican II, événement central de la vie de l’Église Catholique au XX siècle, qu’il vivra très intensément.
Le 25 mars 1968 il recevra de Mgr Viola la conduction pastorale du diocèse comme troisième évêque de Salto.
Il prit part à la II Conférence Générale de l’épiscopat latino-américain à Medellin, Colombie, en août – septembre 1968. Les orientations de Medellin seront reçues et reprises au diocèse de Salto dans l’assemblée pastorale diocésaine de novembre – décembre de cette même année. Le diocèse commence une démarche dont les priorités sont l’évangélisation, les communautés ecclésiales de base, la coresponsabilité, la pauvreté et le service.
Au début de l’année 1973, dans un contexte politiquement difficile, Mgr Mendiharat, en visite à Rome, conseillé par le Pape Paul VI, ne rentre pas à l’Uruguay. C’est le début d’un long exil.
 De mai à décembre 1973 il résida au diocèse d’Avellaneda, Buenos Aires. En 1974 il est reçu chez les Pères Passionistes. Entre 1975 et 1984 il est accueilli par Mgr Raspanti et après par son successeur Mgr Laguna au diocèse de Morón, à la Paroisse du Sacré Cœur, Hurlingham, où il deviendra chapelier de San Carlos, au quartier de Villa Club. Pour ses paroissiens, qui s’en souviennent toujours de lui, il sera pendant ces ans « le Père Marcelo ».
En 1977 le diocèse de Salto reçoit un évêque auxiliaire, Mgr Carlos Nicolini, ordonné le 8 décembre de cette année. L’année suivante, le 22 août, Mgr Nicolini sera nommé administrateur apostolique « sede plena » de Salto. Cependant, les deux évêques continuent leur communication et leur communion dans la distance.
Le 18 mai 1984, à l’occasion de célébrer les noces d’argent épiscopales de Mgr Mendiharat, les évêques uruguayens, quelques évêques argentins, les prêtres et les séminaristes du diocèse de Salto se ressemblent avec lui à la basilique de Notre-Dame de Luján, patronne de l’Argentine. La dictature militaire uruguayenne est proche de sa fin, et le retour de Mgr Mendiharat à son diocèse n’est pas loin.
Le 27 décembre 1984 l’évêque rejoint son peuple à Salto pour la première fois depuis son exil. Le 24 mars de l’année suivante une grande concélébration à la cathédrale manifeste le retour définitif de Mgr Mendiharat à son diocèse. Mgr Nicolini écrit une chaude lettre pour recevoir le berger qui reprend pleinement la conduction de son troupeau.
En avril 1984, l’évêque diocésain et l’évêque auxiliaire devenu coadjuteur convoquent le peuple de Dieu à avoir part dans l’élaboration d’un Plan pastoral diocésain qui mettra en avant l’évangélisation nouvelle de Jean-Paul II, les communautés ecclésiales de base « lieux de prière, vie fraternelle, service et mission », et la pastoral sociale libératrice.
La visite du Pape à Salto, le 9 mai 1988 donne au diocèse un grand élan pour le travail pastoral.
L’inattendu décès de Mgr Nicolini, le mois suivant à la visite, laisse le diocèse dans un climat d’incertitude.
Le 2 mai 1989, au moment de ses 75 ans, selon les normes du droit canon, Mgr Mendiharat présente sa démission au Saint Père.
Le 1er juillet de cette année, il reçoit Mgr Daniel Gil Zorrilla, jusqu’au moment évêque de Tacuarembo, devenu quatrième évêque de Salto.
Encore avec des forces et maintenant complètement disponible, l’ancien évêque offre au nouvel évêque son service, en prenant en charge la paroisse de Santa Cruz à Salto. Aux 80 ans, Mgr Gil le délivre de cette responsabilité, mais il reste comme vicaire à la paroisse.
En janvier 2003, après un problème de santé, il rentre à l’évêché de Salto. Il continua à rendre des nombreux services, en recevant des gens qu’y vont pour lui demander orientation spirituel. Il reçoit aussi l’équipe de « Operacion Techo », une organisation qui travaille pour la construction des maisons pour les familles de « La Tablada », un quartier très défavorisé de Salto. Il prend aussi partie aux rencontres de la Fraternité laïque « Charles de Foucauld ».
Sa dernière intervention publique au diocèse fut le 27 septembre 2003, à l’occasion de l’ordination épiscopale de Mgr Bodeant, évêque auxiliaire de Salto. Avec Mgr Gil et Mgr Collazzi, président de la Conférence épiscopale il a été l’un des trois consacrants principaux.
Depuis juillet 2004, à cause du besoin des soins plus fréquents, Mgr Mendiharat déménage l’évêché pour habiter à Montevideo, au Foyer Sacerdotal. Là, il devient « le permanent de la prière ». Il passe longtemps à la chapelle, devant le Saint Sacrement, en priant chaque jour pour un prêtre, une paroisse, une communauté religieuse du diocèse.
En août 2005 il est invité à prêcher dans la messe en occasion des 125 ans du Séminaire Interdiocésain. Le 12 septembre de la même année il est présent avec un très encourageant message au XXX rencontre des Laïcs de l’Uruguay.
Au matin du 12 juin 2007 il nous quitte à Montevideo, au Foyer Sacerdotal. L’après-midi son corps est envoyé à Salto, pour être voilé à la Cathédrale et enseveli le lendemain au panthéon du Diocèse au cimetière local.
Ses funérailles sont suivies avec une grande émotion et gratitude par une multitude de ses anciens diocésains.

domingo, 26 de enero de 2014

En la Basílica de Nuestra Señora del Pilar, Zaragoza


Homilía


Queridas hermanas, queridos hermanos:
 
En sus primeras palabras al salir al balcón de la Plaza de San Pedro, el Papa Francisco dijo:
“Vosotros sabéis que el deber del Cónclave es dar un Obispo a Roma. Parece que mis hermanos cardenales han ido a buscarlo casi al fin del mundo”.
Quien les habla hoy es un vecino de ese barrio, de ese fin del mundo, pero de la otra orilla del Río de la Plata, no de la Argentina sino, del pequeño Uruguay.
Allí soy Obispo en la Diócesis de Melo, que tiene como patrona a Nuestra Señora del Pilar.
Y por eso, como muchos de ustedes, he venido hoy como peregrino, a agradecer a Nuestra Señora su presencia de Madre a lo largo de mi vida y a encomendarle las 140.000 almas que habitan los 25.000 km2 de nuestra Diócesis, en la que solo contamos con diez sacerdotes, cuatro diáconos permanentes, unas treinta religiosas y junto a ellos, gracias a Dios, muchos fieles laicos también comprometidos en la tarea pastoral y misionera.
 
El nombre de María del Pilar me es familiar desde pequeño, porque así se llamaba una de las hermanas de mi madre, hijas ambas de una familia asturiana que emigró a Uruguay a comienzos de los años 30.
Cuando fui ordenado sacerdote, hace 27 años, la primera parroquia a la que fui enviado tenía como patrona a la Virgen del Pilar. Años más tarde, cuando fui nombrado párroco en otra ciudad, me tocó construir una capilla, ya proyectada por mi predecesor, y con su patrona ya elegida: nuestra Señora del Pilar. Ya hace cinco años que celebro en Melo nuestra fiesta diocesana, en el domingo más cercano al 12 de octubre, y desde entonces ha ido creciendo en mí el anhelo de llegar hasta Zaragoza. Y aquí estoy, muy feliz de celebrar esta Eucaristía con vosotros.

Y vamos ahora a lo que nos dice la Palabra de Dios.
Hace 15 días celebramos la fiesta del Bautismo del Señor. El domingo pasado escuchamos a Juan el Bautista presentándolo como el Cordero de Dios que quita el pecado del mundo.
Hoy, el evangelista Mateo nos presenta el inicio de la misión de Jesús.
Meditemos estos tres aspectos de este comienzo:
  1. el lugar donde esto sucede
  2. el mensaje que Jesús comunica
  3. los trabajadores que Él llama a colaborar en la misión

1) El lugar no es el centro religioso de Israel. No es Jerusalén, no es la colina de Sión donde se encuentra el templo. El lugar es Galilea, al norte, lejos de la capital. El profeta Isaías -primera lectura- la llamaba “Galilea de las naciones”, lo cual no es precisamente un elogio, porque significa “Galilea de los paganos”, de los que no pertenecen al Pueblo de Dios. Es más, se la describe como un lugar donde se camina en las tinieblas; donde se vive en la oscuridad, en las oscuras regiones de la muerte.
Isaías anuncia que para toda esa gente, mezcla de judíos y paganos, “ha brillado una luz” y Mateo cita a Isaías para hacernos ver que esa luz es Jesucristo mismo. La misión del Señor comienza en la periferia.
Al final del mismo evangelio de Mateo, Jesús resucitado convoca a sus discípulos en Galilea. Allí donde él empezó, los discípulos pasan a ser apóstoles, es decir “enviados”: allí comienza la misión de ellos. También en la periferia.
Allí seguimos siendo enviados los discípulos de Cristo: a las Galileas de hoy, o, como suele decir el Papa Francisco, “a las periferias, no sólo las geográficas, sino también las periferias existenciales: las del misterio del pecado, las del dolor, las de la injusticia, las de la ignorancia y prescindencia religiosa, las del pensamiento, las de toda miseria” (*).

2) El Mensaje que Jesús comunica es resumido por Mateo de este modo: “Convertíos, porque el Reino de los Cielos está cerca”.
“Convertíos”. La conversión es un cambio profundo del corazón. Es una reorientación de la vida. Es darse vuelta hacia Dios. Es poner a Dios en el centro, buscando su voluntad para nuestra vida. No es la observación de algunos preceptos o el cumplimiento de unos ritos: es vivir en presencia de Dios, con todas sus consecuencias.
El Señor da un motivo para la conversión: el Reino de los Cielos, es decir, el Reino de Dios, “está cerca”. ¿Qué es lo que anuncia Jesús? El hoy Papa emérito, Benedicto XVI, en su libro “Jesús de Nazaret” lo explicaba de esta manera:
“hablando del Reino de Dios, Jesús anuncia simplemente a Dios, es decir, al Dios vivo, que es capaz de actuar en el mundo y en la historia de un modo concreto, y precisamente ahora lo está haciendo. Nos dice: Dios existe. Y además: Dios es realmente Dios, es decir, tiene en sus manos los hilos del mundo.”
Pero hay algo nuevo en lo que Jesús anuncia. Continúa diciendo Benedicto XVI:
“El aspecto nuevo y totalmente específico de su mensaje consiste en que Él nos dice: Dios actúa ahora, ésta es la hora en que Dios, de una manera que supera cualquier modalidad precedente, se manifiesta en la historia como su verdadero Señor, como el Dios vivo.” (**).
¿Y cómo actúa Dios? ¿Cómo se hace presente? ¿Cómo se acerca su Reino a nosotros?
La respuesta a estas preguntas es el propio Jesús. Él es la presencia del Dios vivo. Él es el que realiza la voluntad de salvación del Padre. Él es el don de Dios a los hombres. Es cuando descubrimos ese don, cuando vivimos nuestro encuentro con Jesucristo vivo que es posible nuestra conversión.

3) El llamado a los primeros discípulos. Jesús elige y llama a sus primeros cuatro discípulos en las orillas del mar de Galilea. Son dos pares de hermanos. Los cuatro son compañeros en el oficio de la pesca. El Señor los llama a ser “pescadores de hombres”. Ellos, dejándolo todo, lo siguieron.
Desde el comienzo el Señor llamó a hombres y mujeres a participar en su misión.
Él sigue llamando. Las Galileas se multiplican, toman formas diversas... así también la misión. Como lo han  subrayado hace ya siete los Obispos de América Latina y el Caribe, en la conferencia celebrada en el santuario de Nuestra Señora Aparecida, Brasil, ser discípulo de Jesús va profundamente unido con ser misionero. Todos los bautizados estamos llamados a ser discípulos misioneros de Jesucristo, para seguir proclamando la cercanía de Dios, la cercanía de su amor misericordioso que sigue ofreciéndose al mundo.

Invoquemos a nuestra Señora.  A ella, la primera discípula misionera de su hijo; la que escuchó la Palabra de Dios y la puso en práctica. A ella, que salió al encuentro del apóstol Santiago para reanimarlo y reencaminarlo en la Misión. A ella le pedimos renovar cada día nuestra unión con su Hijo, tenerlo en el centro de nuestra vida y salir al encuentro de quienes esperan hoy el anuncio de la Misericordia del Señor. Así sea.

(*) El Papa Francisco se ha referido muchas veces a las “periferias existenciales”. Esta lista aparece en el manuscrito que, durante el Cónclave de marzo de 2013, el todavía Cardenal Bergoglio entregó al Cardenal Ortega, Arzobispo de La Habana, y que éste hizo público luego de la elección de Francisco.
(**) Joseph Ratzinger Benedicto XVI, Jesús de Nazaret. Capítulo 3: “El Evangelio del Reino de Dios”.

 

domingo, 19 de enero de 2014

"Este es el Cordero de Dios que quita el pecado del mundo"


Homilía, segundo domingo del tiempo ordinario, ciclo A,
19 de enero de 2014.


El domingo pasado celebramos la fiesta del Bautismo del Señor, cerrando así el Tiempo de Navidad e iniciando el llamado Tiempo Ordinario o Tiempo durante el año.
En esa ocasión escuchamos el relato del Bautismo de Jesús en el Evangelio de Mateo; hoy seguimos contemplando este misterio de la vida del Señor, pero lo hacemos bajo la perspectiva del Evangelio según San Juan.
San Juan no nos relata directamente el Bautismo de Jesús, sino que pone el relato en boca de Juan el Bautista, el testigo privilegiado de ese momento de la vida de Jesús.
¿Quién es Juan el Bautista? El mismo San Juan destaca desde el comienzo el papel especial del Bautista. En el primer capítulo, el prólogo de su evangelio, San Juan presenta al Bautista de este modo:
 
Hubo un hombre, enviado por Dios: se llamaba Juan.
Este vino para un testimonio, para dar testimonio de la luz, para que todos creyeran por él.
No era él la luz, sino quien debía dar testimonio de la luz. (Jn 1,6-7)

“Vino para dar testimonio”. Ésa es la misión de Juan el Bautista: ser testigo, es decir, estar presente, ver, y declarar, dar su testimonio.
Y eso es lo que hace el Bautista al tomar hoy la palabra: dar testimonio de Jesús. Juan relata el Bautismo de Jesús y hace tres afirmaciones fundamentales sobre quién es Jesús y cuál es su misión. Esto es lo que dice Juan el Bautista sobre Jesús:
  • Él es el Hijo de Dios
  • Él es el Cordero de Dios que quita el pecado del mundo
  • Él es el que bautiza con el Espíritu Santo
1) Jesús es “el Hijo de Dios”. El Bautista nos habla de “un hombre que me precede” y nos dice “el existía antes que yo”. San Lucas nos informa que Jesús y el Bautista eran primos, y que Juan nació seis meses antes que Jesús, y con esa diferencia celebramos ambos nacimientos: 24 de junio y 25 de diciembre, respectivamente, más allá de la cuestión de las fechas precisas en que hayan ocurrido. Juan es mayor, pero reconoce a Jesús como quien lo precede, como quien existía antes que él, porque reconoce el origen divino de Jesús. Jesús es la Palabra eterna del Padre, el Hijo de Dios que se ha hecho hombre.

2) Jesús es el Cordero de Dios. Esta es la afirmación con la que Juan introduce su testimonio. Es una afirmación muy fuerte, mucho más fuerte de lo que parece. Decir de Jesús que es el Cordero de Dios significa darle el carácter de víctima, víctima para un sacrificio. Desde la Pascua del Antiguo Testamento, la liberación del pueblo de Israel por la intervención salvadora de Dios, cada familia celebraba la memoria de ese acontecimiento comiendo el cordero pascual.
En tiempos de Jesús, los corderos para la cena pascual eran sacrificados en el templo, de donde la gente los llevaba a sus casas para preparar la cena.
En otros momentos del año se practicaban otros sacrificios. El cordero era una de las víctimas preferidas, considerada como una especial ofrenda para Dios. Cuando alguien ofrecía un cordero u otro animal en sacrificio, esto era una forma de ofrecerse a sí mismo, de ofrecer a Dios su propia vida, a través de esa víctima que era inmolada. Por lo tanto, quien hace el sacrificio es, fundamentalmente, la persona que presenta la víctima.

Pero Juan dice que Jesús es el Cordero de Dios. Esto da vuelta las cosas: no es el hombre el que presenta la víctima adecuada, sino que es Dios quien provee. Y la víctima es el Hijo de Dios, Dios mismo...
¿Para qué ese sacrificio? Jesús es el Cordero de Dios que quita el pecado del mundo. Esa es la razón de su muerte. En Jesús se manifiesta el amor extremo de Dios hacia la humanidad pecadora, amor que llega hasta entregar a su propio Hijo para que nos unamos a Él en una nueva Pascua: ya no es el paso de la esclavitud a la libertad, sino el paso de la muerte, fruto del pecado, a la vida, fruto del amor de Dios.

3) Finalmente, Juan nos dice que Jesús es el que bautiza con el Espíritu Santo. Cada vez que celebramos en la Iglesia uno de los siete sacramentos, el Espíritu Santo tiene su rol. Es el santificador, el que obra en nosotros para darnos la posibilidad de ser santos, como Dios mismo es santo, para que podamos llegar a la presencia de Dios.
Juan nos dice que él bautizaba con agua, indicando que su bautismo era un signo de purificación, de preparación, pero que no era el bautismo definitivo. Nosotros seguimos bautizando con agua, pero, a partir del Bautismo de Jesús, el Bautismo que recibimos trae también la fuerza del Espíritu Santo, que nos hace miembros del cuerpo de Cristo, hijos del Padre y templos del mismo Espíritu Santo.
Juan el Bautista fue testigo y no se calló. Sus palabras y su vida fueron testimonio de lo que Él vio, creyó y vivió.

Nosotros, bautizados en el Espíritu Santo estamos llamados también a ser testigos de Jesús.
Por eso, cada día buscamos ahondar nuestra relación con el Señor, conocerlo y amarlo más profundamente, para poder hablar, actuar, vivir, como sus testigos.
Al igual que Juan el Bautista, es posible que nuestro testimonio pueda resultar molesto, choque con la indiferencia y aún con la oposición.
Pero los testigos del Cordero de Dios no venimos a amenazar ni a imponer: venimos a manifestar el amor de Dios que hemos conocido en Jesús.
En uno de sus primeros mensajes, el Papa Francisco nos recordaba “la Misericordia cambia el mundo”. Jesús, Cordero de Dios que quita el pecado del mundo, sigue ofreciéndonos, a nosotros y a todo el mundo, el amor misericordioso, el amor que nace en las entrañas del Padre. De ese amor somos testigos. Así sea.

domingo, 12 de enero de 2014

"Conviene que así cumplamos todo lo que es justo"

 

Homilía, Bautismo del Señor, domingo 12 de enero de 2014


Con esta fiesta del Bautismo del Señor cerramos el Tiempo de Navidad y abrimos el Tiempo Ordinario o Tiempo durante el año, que se interrumpirá el primer miércoles de marzo, con el comienzo de la Cuaresma.
El Bautismo de Jesús es un hecho que marca el comienzo de la su vida pública. Y se marca con un momento de manifestación de Dios, una epifanía.
Es un hecho relacionado a la Adoración de los Magos, que celebramos el pasado 6 de enero: manifestación a las naciones paganas y al milagro de las bodas de Caná, el agua cambiada en vino, primer signo de Jesús, por el que sus discípulos creyeron en Él.
El Bautismo de Jesús es contado por los cuatro evangelistas, que nos trasmiten esa manifestación de Santísima Trinidad:
  • presencia del Hijo, hecho hombre;
  • descenso del Espíritu Santo, en forma de paloma, sobre el Hijo
  • voz del Padre que confirma: “Este es mi Hijo”
El Bautismo de Jesús es contado en los cuatro Evangelios, pero este año escuchamos el relato de Mateo. Los cuatro relatos cuentan lo mismo, pero cada evangelista pone sus detalles.
Entre los detalles propios de Mateo está el diálogo entre Jesús y el Bautista.

“Juan se resistía diciéndole:
- Soy yo el que tiene necesidad de ser bautizado por ti, ¿y eres tú el que viene a mi encuentro?
Pero Jesús le respondió:
- Ahora déjame hacer esto, porque conviene que así cumplamos todo lo que es justo.
Y Juan se lo permitió.”

Notemos, ante todo, la humildad de los dos.
Juan: “yo soy el que debería ser bautizado por ti”.
Jesús pide: “déjame hacer esto”. Podríamos entenderlo como un mandato, pero es una petición. El evangelista dice: “Juan se lo permitió”.
Juan se reconoce menor que Jesús: “yo soy el que debería ser bautizado por ti”; pero Jesús reconoce la misión de Juan: “déjame hacer esto”, pide.

Pero más importante es la razón que da Jesús: “conviene que así cumplamos todo lo que es justo. Otras traducciones dicen “conviene que así cumplamos toda justicia”.
Notemos que Jesús dice: “conviene que cumplamos”, no “conviene que yo cumpla”. Así, Jesús incluye a Juan. Jesús recibe el bautismo de Juan, sumergiéndose totalmente en el agua del río Jordán, para luego volver a salir.
Pero la palabra más importante aquí es “todo lo justo” o “toda justicia”. ¿A qué se refiere eso?
El actual Papa emérito, Benedicto XVI, en su libro “Jesús de Nazaret”, al hablar del bautismo de Jesús, da esta explicación:

En el mundo en que vive Jesús, “justicia” es la respuesta del hombre a la Torá, la aceptación plena de la voluntad de Dios, la aceptación del “yugo del Reino de Dios”, según la formulación judía.

Y agrega:

El Bautismo de Juan no está previsto en la Torá, pero Jesús, con su respuesta, lo reconoce como expresión de un sí incondicional a la voluntad de Dios, como obediente aceptación de su yugo.

“Aceptación plena de la voluntad de Dios”. “Sí incondciional a la voluntad de Dios”. ¿Qué significa esto? A veces decimos “hay que aceptar la voluntad de Dios”, como expresión de resignación ante lo inevitable. Está bien. Aceptamos desde la fe que Dios rige nuestra vida. Leemos desde la fe un acontecimiento, a menudo un acontecimiento doloroso, y lo aceptamos como voluntad de Dios. Pero ésta es una aceptación pasiva.

Aquí se trata de otra cosa. Se trata de hacer la voluntad de Dios; de colaborar activamente con Él para que la voluntad de Dios se realice.
El hombre justo es el que acepta plenamente la voluntad de Dios y la cumple. En el mismo Evangelio de Mateo tenemos un ejemplo. De José, el esposo de María, se nos dice que “era un hombre justo”.
Por ser un hombre que acepta la voluntad de Dios, José piensa en dar un paso al costado. Pero Dios le revela su voluntad. Él tiene una parte, una parte importante en el plan de Dios. A partir de esa revelación vemos a José actuando decididamente: recibe a María en su casa, la lleva a Belén en su momento, saca a la madre y al niño del peligro, llevándolos a Egipto.
Hay un sí de José a la voluntad de Dios que se expresa en sus acciones. Él es el dignísimo esposo de la que dijo: “Yo soy la servidora del Señor; hágase en mí según tu Palabra”.

Con su Bautismo, Jesús expresa su Sí a la voluntad del Padre; sí a su plan de salvación de toda la humanidad, con todo lo que significa.
El Bautismo anticipa la muerte (Jesús se sumerge enteramente en el agua) y la Resurrección (Jesús emerge y se manifiestan con Él el Padre y el Espíritu).

Con nuestro Bautismo fuimos unidos a Jesucristo, muerto y resucitado por nosotros.
Al ser bautizados fuimos envueltos, abrazados por el amor de Dios.
La voz del Padre se dirigió también a cada uno de nosotros para decirnos:
“Éste es mi hijo muy amado”; “Ésta es mi hija muy amada”.
El Bautismo nos llama ser hombres y mujeres justos.
Hombres y mujeres capaces de dar nuestro sí a la voluntad de Dios.
Nuestro sí activo, dispuestos, nosotros también, en unión con Jesús a “cumplir toda justicia”, es decir, a trabajar por la salvación del mundo.

En esta fiesta del Bautismo del Señor, volvamos a dar nuestro sí al Señor. Un sí profundo, verdadero, incondicional, que Él mismo nos hace posible, con la fuerza del Espíritu Santo.
Demos este sí confesando nuestra fe.