miércoles, 29 de enero de 2014

À Ostabat, en mémoire de Mgr Marcel Mendiharat

 

Messe à l'Église d'Ostabat, en mémoire de Mgr Marcel Mendiharat

Mgr Marcel Mendiharat est né le 2 mai 1914 à Ostabat Asme, Pays Basque, France. Il y reçoit son éducation primaire. Il attend au collège à Saint Palais et à l’école agricole de Oloron-Ste-Marie.
 En janvier 1931 il vient à l’Uruguay, où sa famille a des propriétés dans la campagne, près de Sacachispas, département de Soriano. Il travaille pendant quelques ans dans l`élevage, et on dit qu’il maîtrisait le lasso.
Aux 24 ans, en 1938, en suivant l’appel du Seigneur il entra au Séminaire pour le diocèse de Salto.
Il fut ordonné prêtre par Mgr Alfredo Viola le 22 juillet 1945 dans l’église de Mercedes, aujourd’hui cathédrale.
Sa première tâche pastorale est au Séminaire Mineur de Salto, jusqu’à 1954 où il est envoyé comme curé de la paroisse Saint Eugène d’Artigas.
En février 1959 il est désigné évêque coadjuteur de Salto. Il fut ordonné évêque le 18 mai de cette année. La devise de son blason épiscopal était : « Ad Iesum per Mariam », « à Jésus par Marie ».
Aux années 1962 – 1965, avec Mgr Viola il attend aux sessions du Concile Vatican II, événement central de la vie de l’Église Catholique au XX siècle, qu’il vivra très intensément.
Le 25 mars 1968 il recevra de Mgr Viola la conduction pastorale du diocèse comme troisième évêque de Salto.
Il prit part à la II Conférence Générale de l’épiscopat latino-américain à Medellin, Colombie, en août – septembre 1968. Les orientations de Medellin seront reçues et reprises au diocèse de Salto dans l’assemblée pastorale diocésaine de novembre – décembre de cette même année. Le diocèse commence une démarche dont les priorités sont l’évangélisation, les communautés ecclésiales de base, la coresponsabilité, la pauvreté et le service.
Au début de l’année 1973, dans un contexte politiquement difficile, Mgr Mendiharat, en visite à Rome, conseillé par le Pape Paul VI, ne rentre pas à l’Uruguay. C’est le début d’un long exil.
 De mai à décembre 1973 il résida au diocèse d’Avellaneda, Buenos Aires. En 1974 il est reçu chez les Pères Passionistes. Entre 1975 et 1984 il est accueilli par Mgr Raspanti et après par son successeur Mgr Laguna au diocèse de Morón, à la Paroisse du Sacré Cœur, Hurlingham, où il deviendra chapelier de San Carlos, au quartier de Villa Club. Pour ses paroissiens, qui s’en souviennent toujours de lui, il sera pendant ces ans « le Père Marcelo ».
En 1977 le diocèse de Salto reçoit un évêque auxiliaire, Mgr Carlos Nicolini, ordonné le 8 décembre de cette année. L’année suivante, le 22 août, Mgr Nicolini sera nommé administrateur apostolique « sede plena » de Salto. Cependant, les deux évêques continuent leur communication et leur communion dans la distance.
Le 18 mai 1984, à l’occasion de célébrer les noces d’argent épiscopales de Mgr Mendiharat, les évêques uruguayens, quelques évêques argentins, les prêtres et les séminaristes du diocèse de Salto se ressemblent avec lui à la basilique de Notre-Dame de Luján, patronne de l’Argentine. La dictature militaire uruguayenne est proche de sa fin, et le retour de Mgr Mendiharat à son diocèse n’est pas loin.
Le 27 décembre 1984 l’évêque rejoint son peuple à Salto pour la première fois depuis son exil. Le 24 mars de l’année suivante une grande concélébration à la cathédrale manifeste le retour définitif de Mgr Mendiharat à son diocèse. Mgr Nicolini écrit une chaude lettre pour recevoir le berger qui reprend pleinement la conduction de son troupeau.
En avril 1984, l’évêque diocésain et l’évêque auxiliaire devenu coadjuteur convoquent le peuple de Dieu à avoir part dans l’élaboration d’un Plan pastoral diocésain qui mettra en avant l’évangélisation nouvelle de Jean-Paul II, les communautés ecclésiales de base « lieux de prière, vie fraternelle, service et mission », et la pastoral sociale libératrice.
La visite du Pape à Salto, le 9 mai 1988 donne au diocèse un grand élan pour le travail pastoral.
L’inattendu décès de Mgr Nicolini, le mois suivant à la visite, laisse le diocèse dans un climat d’incertitude.
Le 2 mai 1989, au moment de ses 75 ans, selon les normes du droit canon, Mgr Mendiharat présente sa démission au Saint Père.
Le 1er juillet de cette année, il reçoit Mgr Daniel Gil Zorrilla, jusqu’au moment évêque de Tacuarembo, devenu quatrième évêque de Salto.
Encore avec des forces et maintenant complètement disponible, l’ancien évêque offre au nouvel évêque son service, en prenant en charge la paroisse de Santa Cruz à Salto. Aux 80 ans, Mgr Gil le délivre de cette responsabilité, mais il reste comme vicaire à la paroisse.
En janvier 2003, après un problème de santé, il rentre à l’évêché de Salto. Il continua à rendre des nombreux services, en recevant des gens qu’y vont pour lui demander orientation spirituel. Il reçoit aussi l’équipe de « Operacion Techo », une organisation qui travaille pour la construction des maisons pour les familles de « La Tablada », un quartier très défavorisé de Salto. Il prend aussi partie aux rencontres de la Fraternité laïque « Charles de Foucauld ».
Sa dernière intervention publique au diocèse fut le 27 septembre 2003, à l’occasion de l’ordination épiscopale de Mgr Bodeant, évêque auxiliaire de Salto. Avec Mgr Gil et Mgr Collazzi, président de la Conférence épiscopale il a été l’un des trois consacrants principaux.
Depuis juillet 2004, à cause du besoin des soins plus fréquents, Mgr Mendiharat déménage l’évêché pour habiter à Montevideo, au Foyer Sacerdotal. Là, il devient « le permanent de la prière ». Il passe longtemps à la chapelle, devant le Saint Sacrement, en priant chaque jour pour un prêtre, une paroisse, une communauté religieuse du diocèse.
En août 2005 il est invité à prêcher dans la messe en occasion des 125 ans du Séminaire Interdiocésain. Le 12 septembre de la même année il est présent avec un très encourageant message au XXX rencontre des Laïcs de l’Uruguay.
Au matin du 12 juin 2007 il nous quitte à Montevideo, au Foyer Sacerdotal. L’après-midi son corps est envoyé à Salto, pour être voilé à la Cathédrale et enseveli le lendemain au panthéon du Diocèse au cimetière local.
Ses funérailles sont suivies avec une grande émotion et gratitude par une multitude de ses anciens diocésains.

No hay comentarios: