Luis de Morales, Presentación de Jesús en el Templo, 1560-1568, Museo del Prado |
Dans cette journée de la vie consacrée, on m’a demandait de vous raconter un peu de la vie consacrée dans mon diocèse.
Depuis presque cinq ans, je suis l’évêque de Melo, en Uruguay. Mon diocèse a une superficie de 25.000 kilomètres carrés et une population de 140.000 habitants. Nous comptons avec treize prêtres et quatre diacres mariés. Heureusement, il y en a aussi huit communautés religieuses avec plus de trente sœurs.
Dans notre église diocésaine, les sœurs nous apportent une grande diversité. Cela nous aide à vivre l’universalité, c’est-à-dire la catholicité de l’Église : à côté de quelques uruguayennes il y en a des argentines, chiliennes, péruviennes, espagnoles, italiennes, … Bien sûr, il y a des charismes différents : quelques-unes dans le champ de l’éducation, d’autres dans le travail social… de toute façon, presque toutes elles participent dans le service pastoral des paroisses, au caté, aux communautés de base, aux équipes de liturgie, aux groupes de prière, etcetera.
Au même temps, la vie fraternelle des communautés religieuses est pour nous un valable témoignage de fraternité.
Ici, à ce diocèse de Viviers qui a eu comme membre de son clergé le bienheureux Charles de Foucauld, un homme qui a su vivre comme « frère universel », on ne peut moins que mettre en valeur le témoignage de la vie fraternelle. Dans son message pour la Journée Mondiale de la Paix, le Pape François nous rappelle la Parole du Seigneur : « puisqu’il y a un seul Père qui est Dieu, vous êtes tous des frères » (cf. Mt 23, 8-9). Et il ajoute :
« La racine de la fraternité est contenue dans la paternité de Dieu. » […] « Celui qui accepte la vie du Christ et vit en Lui, reconnaît Dieu comme Père et se donne lui-même totalement à Lui, en l’aimant au-dessus de toute chose. L’homme réconcilié voit en Dieu le Père de tous et, par conséquent, il est incité à vivre une fraternité ouverte à tous. Dans le Christ, l’autre est accueilli et aimé en tant que fils ou fille de Dieu, comme frère ou sœur, non comme un étranger, encore moins comme un antagoniste ou même un ennemi. »
Dans son exhortation Evangelii Gaudium le Pape François nous donne une indication importante pour accomplir cet objectif :
« Je vois avec joie combien de nombreuses femmes partagent des responsabilités pastorales avec les prêtres, apportent leur contribution à l’accompagnement des personnes, des familles ou des groupes et offrent de nouveaux apports à la réflexion théologique. Mais il faut encore élargir les espaces pour une présence féminine plus incisive dans l’Église » (EG 103).
Je remarque qu’il ne s’agit pas d’une question de nécessité, mais une question de vocation : vocation de tout le Peuple de Dieu : hommes et femmes, laïcs, personnes consacrées, diacres et prêtres, à participer activement de la vie de l’Église comme disciples missionnaires du Seigneur, appelés par Jésus à être avec lui et envoyés au monde pour annoncier l’Évangile du Royaume. Ainsi soit-il.
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